Benedicte Bach
Collectif Marco Pantani Team
La Marco Pantani Team est un collectif, une association de malfaiteurs, de pirates. Un projet né en 2017 en Italie sur les rives du lac de Côme. Une réflexion, des expérimentations menées avec Benjamin Kiffel. Une écriture à quatre mains.
B&B
B&B
A la file comme sur selle, Ben et Bene pédalent de concert, tantôt en tandem, tantôt côte à côte. Bene dicte et Ben jamin. Il la kiffe elle, autant qu’elle le baque. B&B comme Bed & Breakfast. Ils fuguent souvent ensemble, échappées solitaires à deux, direction l’Italie. Histoire de se perdre dans la campagne toscane, sur les plages de l’Adriatique ou dans les ruelles de la ville éternelle, de se frotter à la beauté, de vivre la dolce vita, de se perdre pour mieux se trouver… Car c’est au pays de Jules César, de Michel Ange, et d’Enzo Ferrari qu’est née la Marco Pantani Team, une équipe de cyclistes de l’imaginaire, dopés à l’art, à la poésie et au voyage.
Avec ce drôle de nom, emprunté au monde sport, sa gloire et ses scandales, la Marco Pantani Team est une affaire qui roule, non pas sur l’or, mais à l’amour et à l’humour. Les deux lutins vélocipèdes ont plus d’un tour dans leur sac à malices. Il y 4 ou 5 ans, ils attaquent leur Giro perso, raides dingues. A cette époque, Bénédicte Bach jouait déjà avec les mots et Benjamin Kiffel avec les images depuis longtemps ; elle rêvait d’envols de papillons de cuir, lui d’impressions photographiques sur béton… Ils unissent leurs forces.
Première victoire d’étape en 2018, à Côme : ils accouchent de La fille dans un fauteuil en plastique, un film vidéo + une série photographique. Ils se filment, ils se jouent, ils se détournent. Le jeu de l’autre, c’est leur pot belge, le déclic. Une course dans le Nord, en terres flamandes, un petit tour d’Espagne : le duo magnifique avale les kilomètres et boucle en 2020 son deuxième tour de magie, Waterzoï y pimiento : une triade film + photos + instagram, de Rubens à Almodovar, le couple en miroir. Et tandis que la vie déroule son train de coronavirus, entre deux confinements, la Marco Pantani Team revient sur sa terre natale, dans la chaleur de l’été romain, et décroche son troisième trophée, Adam & Eve – Le retour aux sources (2021). Assurément un film de vacance(s), celle(s) du couple, avec doute(s).
Jean HansMaennel
Lyon, le 16 mai 2021
Adam & Eve
Le retour aux sources
Après deux opus – La fille dans un fauteuil en plastique (2018) et Waterzoï y pimiento (2020) – le duo de plasticiens, Bénédicte Bach et Benjamin Kiffel, revient avec Adam & Eve. Le retour aux sources. Ce nouvel acte s’inscrit dans la recherche plastique dans laquelle les artistes sont sujets-objets et explorent la relation amoureuse, le rapport à l’autre, le couple et l’altérité. Une réflexion ancrée dans la construction d’une mythologie de cette nouvelle entité qu’est le couple. Un homme et une femme, une relation amoureuse, au XXIème siècle.
Naviguant entre autofiction et narrative art, ici « Je » est un autre et devient cette aptitude baroque à la métamorphose pour évoquer les questions que se posent les artistes d’un point de vue plus distancié sur l’identité personnelle et en duo aujourd’hui. De la même manière, le couple est représenté dans une dimension où se mêlent réalité et fantasme. Les mises en scène ne servent ainsi qu’à révéler l’intimité. Un mélange des genres que l’on retrouvera dans l’esthétique de la création produite. Coutumiers du détournement, les artistes imaginent un discours empruntant au cinéma italien, aux récits mythologiques et sacrés, le tout, mâtiné d’humour et de légèreté. Un retour aux sources pour explorer plus avant le couple dans ses fondements, ses représentations et son évolution. Un pèlerinage. Une écriture. Un manifeste.
B&B
Naviguant entre autofiction et narrative art, ici « Je » est un autre et devient cette aptitude baroque à la métamorphose pour évoquer les questions que se posent les artistes d’un point de vue plus distancié sur l’identité personnelle et en duo aujourd’hui. De la même manière, le couple est représenté dans une dimension où se mêlent réalité et fantasme. Les mises en scène ne servent ainsi qu’à révéler l’intimité. Un mélange des genres que l’on retrouvera dans l’esthétique de la création produite. Coutumiers du détournement, les artistes imaginent un discours empruntant au cinéma italien, aux récits mythologiques et sacrés, le tout, mâtiné d’humour et de légèreté. Un retour aux sources pour explorer plus avant le couple dans ses fondements, ses représentations et son évolution. Un pèlerinage. Une écriture. Un manifeste.
B&B
Waterzoï y pimiento.
Pour ce deuxième opus de la Marco Pantani Team, le duo strasbourgeois poursuit sa démarche de recherche plastique en tant que sujet-objet initiée dans La fille dans un fauteuil en plastique en 2018. Une première incursion dans le champ de la relation amoureuse au moment de la rencontre. Avec Waterzoï y pimiento, les plasticiens prolongent la réflexion en se centrant sur l’idée de couple comme une entité particulière.
Entre autofiction et narrative art, la réflexion est construite autour d’un « ensemble » nouveau : le couple. L’équation 1+1=3 est posée comme postulat de départ et c’est précisément cette nouvelle dimension, différente de la somme des individualités qui la composent mais pourtant reliée à chacun d’eux, que le duo expérimente et montre ici. Un territoire tiers, dont la géographie se dessine au fil du temps qui passe, fait de souvenirs communs, d’habitudes et d’objets. Des sédiments qui s’agrègent progressivement, donnant ainsi un certain relief à la vie courante. Une cartographie du sentiment amoureux à l’aune du quotidien.
A la fois sujet et objet de la démarche, le duo de plasticiens navigue entre « je » et « jeu », mise en scène et recentrement sur soi pour produire une image performée interrogeant le couple, sa complexité, sa construction et ses mythologies. Un jeu de miroirs accentué par le choix d’une esthétique particulière et l’emprunt aux codes culturels de différentes époques mêlés dans une recette où l’imaginaire et l’humour restent de mise. Un clair-obscur épicé. Une décoction au fumet complexe du cinéma d’Almodovar et de peinture flamande.
Une proposition artistique construite à quatre mains en trois dimensions dans un dialogue permanent. Une vidéo, des photographies et un compte Instagram offrent au spectateur différents points d’entrée pour appréhender ce territoire.
B&B
La fille dans un fauteuil en plastique.
La fille dans un fauteuil en plastique est un travail artistique qui ne s'inscrit pas dans l'autofiction même s'il en convoque quelques ressorts. Il discute avec Sophie Calle pour le jeu et le rapport à l’autre, Nan Goldin pour l’intime et Antoine D'Agata dans l’usage du soi. Mêlant la mise en scène à la subjectivité, il joue des frontières entre le modèle et l'artiste, croise des points de vue et des perspectives, ouvre des fenêtres. Sortir du cadre, chercher le hors-champ.
Sujet-Objet: allers-retours poétiques. Des confrontations, un tropisme, un questionnement autour de passages. Ce travail interroge le désir et l'altérité dans un cadre onirique. Des lignes bougent, les espaces se recomposent, les frontières sont mouvantes. Une cartographie des sentiments, rêve ou réalité?
La proposition s'articule autour d’une vidéo, de photographies et d’un mur instagram, lisibles indépendamment dans un tout cohérent. Cette mosaïque ouvre sur un imaginaire poétique qui transcende l'histoire personnelle et lui donne un caractère universel.
Une écriture à quatre mains.
B&B
Sujet-Objet: allers-retours poétiques. Des confrontations, un tropisme, un questionnement autour de passages. Ce travail interroge le désir et l'altérité dans un cadre onirique. Des lignes bougent, les espaces se recomposent, les frontières sont mouvantes. Une cartographie des sentiments, rêve ou réalité?
La proposition s'articule autour d’une vidéo, de photographies et d’un mur instagram, lisibles indépendamment dans un tout cohérent. Cette mosaïque ouvre sur un imaginaire poétique qui transcende l'histoire personnelle et lui donne un caractère universel.
Une écriture à quatre mains.
B&B