Benedicte Bach

Photographie & Vidéo

Les Tanneries Haas
​L'artisanat dans l'industrie

Chapitre 1
​L'entrée en matière
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Captation en 2023/2024 dans les ateliers des Tanneries HAAS à Barr, Eichhoffen et Mittelbergheim. Réalisation en 2025 avec Benjamin Kiffel
41mn20, couleur, © Bénédicte Bach & Benjamin Kiffel 2025

Chambre avec vue

Munich, à l'aube de cette nouvelle année. Une chambre d'hôtel.
Un homme. Une femme.
Tout autour, la ville et le froid mordant de l'hiver. 
A l'intérieur, c'est
 un cocon dans lequel faire germer des idées 
​pour ma prochaine exposition à la galerie La pierre large en septembre 2025. 

​Munich, fin décembre 2024

Comme un pois.on dans l'eau

La vérité n'est pas forcément dans la réalité, et la réalité n'est peut-être pas la seule vérité.
Haruki Murakami
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Jetlag

Jetlag se compose de 3 séries photographiques, 2 vidéos et 1 installation. L'ensemble a été présenté dans le cadre de l'exposition éponyme à la Galerie La pierre large du 10 novembre au 16 décembre 2023.

Temps libre 

Le temps. On court après. On le perd. Il s’arrête. Il s’emballe. Ce « je-ne-sais-quoi », juste un « presque- rien », reste pourtant insaisissable. Le temps est le lieu des malentendus : il ne tient pas en place et s’égrène, irréversiblement. Fugit irreparabile tempus.
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Chaque première fois est aussi la dernière. Une irréversibilité à la fois tragique et précieuse : ce n’est pas seulement une perte qui nous rapproche inéluctablement de la mort, c’est aussi une chance inouïe qui nous conduira de nouveauté en nouveauté. Et cette nouveauté qui s’offre à nous, c’est aussi la possibilité de l’espoir et de la liberté. Face à cette inexorable matérialité, j’ai choisi de faire un pas de côté, d’ouvrir une brèche dans la réalité, de faire vaciller la vérité. Jetlag est une invitation à percevoir le monde comme si nous étions en décalage horaire permanent, avec une légère distorsion dans l’ordre du réel, un écart, une entorse, une minuscule inadéquation entre le monde pourtant familier qu’on a sous les yeux et la façon lointaine, vaporeuse et distanciée dont on le perçoit. Un léger mouvement pour faire face à soi, prendre mon sujet à bras le corps et, in fine, peut-être apprivoiser la mort.
 
Cette dissonance temporelle est devenue, progressivement, une manière d’être au monde. Il ne s’agit pas ici de nier la mort mais d’enrichir le présent en faisant une place au désir et à la poésie. En un demi- siècle d’existence, j’ai traversé la vie comme on enfile des perles, portée par le fil du temps, immuable et sans retour en arrière possible. Aujourd’hui, je n’en ai plus le temps ni l’envie. Alors, désormais, je fais mon temps : je le construis tout autant que je le subis, entre destinée, hasard et inattendu pour laisser toute la place aux émotions et aux sensations dans un équilibre subtil : un exercice de style pour funambule du quotidien. Une démarche engageante, personnelle et intime : une sortie de chrysalide.
 
Dans cette réalité à plusieurs dimensions où passé, présent et futur se mêlent dans des impromptus, s’ouvrent des brèches comme des refuges. Une façon de reprendre son souffle. Appuyer sur la touche pause pour embrasser les métamorphoses, les disséquer pour mieux les digérer et n’en garder que la substance poétique. Une sorte de tri sélectif sensible pour préserver cette soif de vie d’un tarissement prématuré à l’ère du climatère et dont le recyclage nourrit un nouveau lexique plastique. C’est dans cette dimension originale, entre mue et métamorphose, que je construis mon propos : en faisant rentrer la matérialité du quotidien dans mon cadre avec toutes ses vicissitudes, je poursuis mes dérivations poétiques. Après les mots et les matières, utilisés à l’état brut pour leur malléabilité plastique, je crée désormais les conditions et mises en scène du décalage pour écrire des histoires à fleur de peau ou sur du papier de soi[e].
Jetlag est une histoire de désir.
Celui d’une femme d’un demi-siècle à cheval sur deux siècles.
  
Bénédicte Bach
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​Paroles d'artiste : Jetlag raconté par Bénédicte Bach
Entretien réalisé par et avec Constance Peruchot le 18 novembre 2023 à la Galerie La pierre large.
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Exposition présentée à la Galerie La pierre large à Strasbourg du 10 novembre au 16 décembre 2023.
Dossier d'exposition 

​​Et[r]einte
Une série photographique qui ne manque pas d'air ! Entre sommeil et [r]éveil, ce moment trouble où les choses se confondent, se superposent, se mêlent. Et, au petit matin, dans les plis des draps, ne reste que l'empreinte du désir.



24 photographies dont 9 en noir et blanc (2023) et 15 en couleurs (2022)
Les légendes du Je
Le miroir dans la salle de bain
On ne se voit pas dedans
On se voit à travers
Ce n’est pas un reflet
C’est transparent comme le néant
Un miroir se nourrit
Il a besoin de nos éclats
De nos cassures
De nos coupures
​

Martin Page,
Un accident entre le monde et moi​
​11 photographies noir et blanc (2023) 
Le grand bain & Le petit bain

​Lire, c’est changer de corps ;
c’est faire un acte d’échange respiratoire,
​c’est respirer dans le corps d’un autre.
​

Valère Novarina, Le théâtre des paroles


​
​Le grand bain (ci-dessus), 7 photographies (2023)
​Le petit bain (ci-contre), 11 photographies (2023)
Jusqu'à la lie
Sans tambour ni trompette,
Jusqu’à la lie sonne l’hallali
d’un corps qui peu à peu se décatit.
Une histoire de cycle
qui tourne en boucle
​jusqu'au game ovaire.
Jusqu’à la lie, vidéo couleur sonore, 6mn48, ©Bénédicte Bach 2023
Schrödinger. Le dernier quantique.
Le temps, dans une expérience de pensée, une croyance un peu folle, de vie et de mort mêlée. Marche avant. Marche arrière. Le temps hoquette, s'évapore, dans un tourbillon de particules légères. Une façon d'ouvrir des brèches dans le présent pour le rendre plus consistant.
Vidéo couleur, sonore, 6mn17, ©Bénédicte Bach 2023

Alchimie poétique. Process en cours.

Alchimie poétique. Process en cours. (avril 2023) vidéo 24s, couleur, sonore (Aurélie by Hicham Chahidi).
"L’univers pend ; rien ne tombe. Le déplacement incessant et démesuré s’opère sans accident et sans fracture. L’homme participe à ce mouvement de translation, et la quantité d’oscillation qu’il subit, il l’appelle la destinée. Où commence la destinée ? Où finit la nature ? Quelle différence y a-t-il entre un événement et une saison, entre un chagrin et une pluie, entre une vertu et une étoile ? Une heure, n’est-ce pas une onde ? Les engrenages en mouvement continuent, sans répondre à l’homme, leur révolution impassible. Le ciel étoilé est une vision de roues, de balanciers et de contrepoids. C’est la contemplation suprême, doublée de la suprême méditation. C’est toute la réalité, plus toute l’abstraction."

Victor Hugo,
​Les travailleurs de la mer

Qu'importe le flacon ...


​L’amour est tout, — l’amour, et la vie au soleil.
Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ?
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ?
Faites-vous de ce monde un songe sans réveil.
Alfred de Musset
S'enivrer, de vin, de mots, de poésie ! Depuis toujours, les poètes le savent bien ; une élégante griserie redonne des couleurs au monde en allégeant la pesanteur du quotidien. En bleu, en rouge ou au verre, quel que soit l'élixir, que la fragrance soit légère ou capiteuse, subtile ou entêtante, délicate ou obsédante : c'est l'essence même de la vie. Il ne s'agit pas ici de l'apologie d'une soûlographie récurrente mais bien de cultiver une disposition à l'exaltation, à être bousculé, chahuté, ballotté comme un grain de lumière dans l'univers par une couleur, une odeur, une matière. Il faut laisser entrer la passion, plonger dans la folie et accueillir les tourbillons, bourrasques et tempêtes. Se lancer à corps perdu dans cette valse furieuse et insensée. Accepter de perdre pied, de trébucher, de s'abandonner. A soi. A l'autre. Pour prendre corps alors au-delà de la réalité dans une dimension de vérité poétique. Et vivre enfin. Pleinement. Entièrement. Furieusement.
Vivre ne vaut que si l'on est enivré d'amour, les sens sans dessus dessous, dans une sempiternelle pétulance.  
Schiltigheim, 2022
Qu'importe le flacon ... est une série de 21 photographies.
A partir des mots d'Alfred de Musset, j'ai plongé dans mon sujet, entre verre et lumière, pour donner corps à la poésie dans un processus de mue et métamorphose. Une entrée en matière où solide et liquide se mêlent pour ouvrir une nouvelle dimension, grisante, d'une vérité poétique.
Dans cette série, il est question d'ivresse, de poésie et d'amour, de couleurs, de senteurs et de mots, d'émotions, de sensations et de vie. ​

La peau sur les eaux

A fleur de peau, entre deux os :  fendre la peau de l'eau comme on fend l'armure. Se prendre les pieds dans les plis de cet épiderme aqueux. Se laisser choir simplement dans le silence bleu. S'abandonner à un flot de caresses effervescentes dans les courants. Et remonter à la surface, débarrassée des squames sclérosants et autres scories de la vie. Mue et métamorphose. 
Curtil-Vergy, 2022

Waterdrop

Vidéo couleur sonore, 4'11, 2022
Une goutte à la mer, écho lointain d'un océan rêvé. 
Goutte à goutte arythmique, frémissement labile, ablution utopique.
L’essence d’un tout dans un tout petit rien.
​L’évanescence du temps

Marines

Le jour, face à la mer, je peins mes rêves à l'eau. Je m'enfonce lentement dans la contemplation de cet espace immense. Les couleurs se mêlent, du jaune au bleu, dans un camaïeu changeant recomposant sans cesse le tableau. Les vagues redessinent le relief et de nouveaux décors prennent corps à chaque ondulation des flots. Je m'emmêle les pinceaux face à ce  métabolisme versatile. L'instant se fige et se désagrège. Je me noie dans un vert d'eau.
​Croatie, 2021 

L'empreinte des vagues

La mer me trouble. Elle se dédouble. Entre désir et nostalgie. Hier et aujourd'hui. Les couleurs du présent marqué du sceau du souvenir dans une valse intemporelle. Chaque vague est un renouveau dans un continuum éternel. Je voudrais décaler les saisons, diluer le temps, choisir cet instant. Garder la vague et son empreinte comme on protège un trésor précieux. Revivre à l'infini cet instant fugace pour que jamais ne vienne l'ultime saison. Mélanger passé et présent. Contempler le temps. 
​Croatie , 2021

Nereides lacrimae

A la nuit tombée, la complainte des vagues venant mourir doucement sur le rivage emplit l'air d'une mélopée mélancolique et lancinante. Elles portent en elles les larmes des sirènes qui roulent jusqu'à la grève. Ces amoureuses éperdues déversent leur chagrin pudique  à l'ombre d'un voile de ténèbres. Elles pleurent le bonheur enfui d'amours impossibles, de passions par-delà la frontière aqueuse, d'un rêve rongé  par le sel qui s'oxyde et s'érode au fil des jours. Au petit matin, il n'en reste rien. Juste quelques larmes de verre sur la plage que les rêveurs glanent pour nourrir leur imaginaire.
Croatie, 2021 

Le linceul de nos rêves.

Sur les flots noirs d'un océan hypnotique, les songes ourlent le sommet des vagues jusqu'aux rivages de l'éveil d'une dentelle blanche. Morceaux de voie lactée flottant entre deux eaux, tout ici conduit à l'inconsistant pour laisser libre court à l'inconscient. Chaque pensée, chaque émotion, chaque sensation, émerge, l'espace d'un instant fugace, comme une projection fantasmagorique au milieu des embruns dans une chorégraphie perpétuellement en mouvement. Si rien n'a de sens, tout est essence. Jusqu'à la vague suivante. Jusqu'au petit matin. Insaisissable, éphémère et fragile, l'écume est le linceul de nos rêves qui laisse des cicatrices de sel sur la grève.
​Croatie, 2021


Médusée

Sous l'eau, tout s'abstrait, se déforme et se transforme. La moindre ondulation redessine le paysage dans des jeux de lumière subtiles et ouvre une nouvelle dimension narrative. 
Trois regards. Trois instants. Trois émotions. Et toute la poésie d'un monde subaquatique en apesanteur.
Une expérience fascinante, saisie dans le silence entre délicatesse et métamorphose, illusion et contemplation, médusée par ce possible infini.
​Valence, Espagne, 2021   
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Paréidolies stellaires
​Fashion Week
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Pas de deux

If ...

C'est une condition qui se raccroche aux branches du destin. Une réécriture de l'histoire. Une alternative au hasard.
​Toscane, 2020
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​Je me souviens, cyprès si loin. Dans un élan bien ordonné, vertical et aligné, ces silhouettes sempervirentes qui serpentent dans mon imaginaire. Sont-ce des guerriers Massaïs avant l'assaut? Ou les traces du temps qui passe sur le mur d'une prison?
Le paysage est un miroir déformant de l'écho de nos émotions à travers lequel nous passons. Telle Alice, je me laisse traverser par ces vagues d'émotions convoquant mes souvenirs d'hier pour construire demain. Y puiser la force et continuer ma route... Si je ne me perds pas en chemin.
If ...
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Dans le flux et reflux des souvenirs, le paysage ondule vaguement, se désagrégeant peu à peu. Une dernière empreinte, comme une anomalie sur la ligne pure de l'horizon, un acte de résistance mémorielle, un sursis pour conscience à l'étroit dans le quotidien. Changer le cours du temps et naviguer au fil de ces lignes biffées, plonger dans ces panoramas romanesques et revenir s'échouer sur les rives solaires de l'été.
If ...
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La chaleur écrase le paysage, la lumière en absorbe les couleurs. Ne reste que l'essentiel. Juste une silhouette dans l'horizon nu. Un possible dans le silence. Une pensée égarée au milieu d'une conscience dénudée. A moins que tout cela ne soit un mirage.
If ...​


Rêve de Terre

Dans le nu de la terre, s'en donner à corps joie.
Un pinceau, de l'huile, du papier et de la lumière pour faire prendre corps à une idée.
Série de 5 peintures photographiques, 2020, 25x25 cm

#Perséphone2020

Valse hésitation et sens dessus-dessous. Le jour est la nuit. Et la nuit est infinie.
Réécriture mythologique. 
​
​Création confinée  2020.
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Le silence nous chrysalide.

Dehors, le silence. Seuls quelques oiseaux profitent de l'immensité du ciel sous un soleil radieux qui met à nu chaque coin et recoin d'un paysage immédiat, comme pour en accentuer les contours. La topographie du quotidien a perdu son relief et le territoire autorisé s'arpente désormais en quelques pas de porte à porte, encadré par quelques lignes sur une attestation.
Le rideau est tombé sur la frénésie du monde et le temps se dilate. Retrouver le goût du silence. Laisser libre cours aux idées jusque-là ignorées. Explorer ses propres routes mentales jusqu'aux horizons inconnus. Partir à l'aventure avec comme seul bagage la vérité du sensible. Un voyage dans la jungle sauvage et bruyante de ma conscience pour que le possible prenne corps.
Mais insidieusement, cet isolement tisse lentement sa toile en forme de camisole sournoise et étouffante, rempart infranchissable vers l’autre, dessinant une nouvelle géographie de l’absence. Sans un bruit, jour après jour, cet accident de silence consume et consomme nos vies. Le temps digère les êtres. Ses sucs digestifs gluants dégoulinent lentement. La peau d'abord, sur laquelle l'empreinte des dernières étreintes est effacée depuis longtemps. Les os ensuite, qui peu à peu se recroquevillent pour n'être bientôt plus qu'une coquille vide dans leur chrysalide de silence. L’écho s’est tu et la vie s’échappe dans une transparence mutique.
Esprit flottant, vagabondant dans une inconscience rampante, il ne reste alors que l'écriture. Comme un flacon d'acide, les mots et les phrases entaillent et fissurent cette armure. Des mots balises, bouteilles à la mer, en quête d’un rivage alter ego, d’une onde miroir, d’un autre territoire de langage corporel et de contacts charnels pour que la vie s’esquisse, entre deux cicatrices.
Le silence nous chrysalide dans un intangible sensuel par un simple baiser mortel.

Réflexion sur le présent réalisée durant la période de confinement lié au covid-19 en avril 2020.

Tropisme euclidien. 

Un regard funambule qui se glisse le long des lignes jusqu'aux angles ouvrant sur des perspectives de fuite ou se fermant sur soi. Une quête d'équilibre à la frontière du déséquilibre dans une géométrie complexe dans laquelle ombre et lumière se segmentent en volume. Quand les émotions s'entrechoquent et font vaciller la raison. Il n'est plus alors que la démonstration par l'absurde pour s'en sortir. Et l'eurythmie jaillit du chaos. Poésie mathématique.
Budapest, 2020.

Synchronic City.

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21h27. Entre un point de départ et un point de non-retour. Un voyage immobile où seule la sédimentation du temps et des époques se télescopent dans un fracas lumineux. Une architecture qui se disloque dans les lambeaux de la nuit et qui dévoile l'histoire d'un lieu dans un discours aux accents aigus, laissant la ponctuation du temps en suspension, sous la lumière crue des néons. C'est un flash qui se fige. La fusion des moments passés et futurs. Une vision fugitive gravée dans mon subconscient. Une synchronic city.  
Budapest, 2020. 

Terres rares.

​Un bruit aux accents métalliques ponctue le silence lourd. Des nappes colorées s'étendent à perte de vue. La Terre, écorchée vive, ne respire plus que par soubresauts. En quelques décennies, la dévastation appliquée pratiquée par les hommes a fait disparaître toute forme de vie. Désormais, le minéral règne en maître. Froid, aride et désolé. Un dernier feu d'artifice magnétique. Puis le néant. 
Rotterdam, 2019.
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Cosmos bitume.

Un soir sur terre, les pieds scotchés sur le bitume, éblouie par le ballet des phares de voitures. Une pluie de photons lève le rideau sur une nouvelle dimension. Le cosmos à portée de main. Des étoiles qui dansent, des galaxies qui se dessinent dans les brumes interstellaires. La naissance d'un univers dans le grand big bang urbain. Remonter le temps. Ecouter le silence. Respirer la vie. La conscience du tout dans un tout petit rien.
Rotterdam, 2019  

Neverland.

Un jour. Ailleurs. S'extraire de la réalité pour pénétrer, sur la pointe des pieds, un univers imaginaire. Explorer la surface. Une géographie nouvelle. Suivre les méandres des reliefs. S'immerger pour mieux tutoyer les chimères qui racontent le  silence. Une dernière vague sur le rivage de mes paupières. Fin du voyage.
​Strasbourg, 2019. 

Saisons

Une approche du temps qui passe à travers la couleur. Garder l'empreinte d'une tonalité. Des émotions qui se succèdent dans une poésie toute en légèreté, à l'image d'une végétation fragile. Revenir à l'essentiel, les pieds enracinés dans le sol et les yeux rivés sur la cime, entre terre et ciel. Inspirer la vie à plein poumon. S'inscrire dans l'instant. Respirer la couleur. Pigmenter la vie. Être.
​Séries : Azimut 90°, Oosphère, Notes d'hiver sur impressions d'été, Sanguine, Poésie vernale. 

Azimut 90°

Azimut 90°, c'est d'abord un parfum, ensorcelant. Puis une explosion de couleur, éclatante. L'air est soudain saturé de plaisir. Alors que le soleil trace sa course dans un équilibre parfait avec celle de la Lune, la végétation éclabousse le ciel de sa poésie chamarrée. La folie est palpable dans cet instant tourbillonnant. C'est une fusion d'essences, une déflagration des sens : le paradoxe de l'équinoxe.
Schiltigheim, 2019

Oosphère

Revenir à l'origine du monde. Une photo synthèse de  vie. Une respiration-inspiration. Une bulle d'oxygène. Un instant.
Se perdre dans un jardin luxuriant caché au milieu d'une urbanité industrielle. Décrypter cette écriture organique pour trouver le sens de la vie. Foisonnante et délicate. Éblouissante et poétique.  Fragile et sensible.
La lumière. La couleur. Le végétal. 
Turin, 2018

Notes d'hiver sur impressions d'été

Dans le matin gris et froid, la résurgence nécessaire d'une empreinte végétale dans la jungle de mon esprit. Une envie d'évasion, de chaleur, de couleur. Un autre ailleurs. Un autre temps. Insouciant et léger. Graphique et plastique. Une lumière d'été pour redessiner le quotidien morne de l'hiver.
Turin, 2018.
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Sanguine.

Juste une couleur. Rouge. Une dernière parade dans la lumière du jour. L'automne. Un dernier éclat avant la nuit de l'hiver. Une fête folle. Légère. Frivole. Une dernière danse. Le rouge aux joues et le sang qui frappe les tempes. S'étourdir. Avant de se dévêtir et de s'endormir.
Strasbourg, 2019.

Poésie vernale.

Un matin dans le froid mordant d'un printemps naissant. La lumière vive des premiers soleils. La végétation engourdie se redresse doucement. La vie reprend ses droits. Respirer cet air blanc. Faire corps avec l'instant.  Le réveil du printemps.
​Schiltigheim, février 2019.

The secrets of the Dead Sea.

Plonger. Sous l'eau, suivre les traces. Lire l'histoire. Se laisser emporter et voyager. Ecouter les secrets libérés comme des bulles d'oxygène. Dans le silence assourdissant d'un monde indifférent, goûter le sel d'une épitaphe en cours d'écriture.
​Strasbourg, 2019. 

Ressac sur le rivage.

Le fracas des vagues, inexorable. Le bruit du vent. Et les embruns qui fouettent le visage.
L'écume fragile d'une mélancolie lumineuse dans le grondement sourd de cette tempête intérieure. 
​Un océan d'émotions déposées sur le rivage de mes pensées.
​Schiltigheim, 2019

Amnios

Où l'on devine la présence d'un élément liquide qui peu à peu prend corps sans jamais se matérialiser. Une matière aux  accents métalliques parfois. Peu importe. C'est une frontière. Une paroi. Celle du cocon originel. Les points de lumière sont les seuls repères qui ouvrent des perspectives vers l'extérieur. Mais elles restent floues et indistinctes. L'essentiel est ailleurs, à l'intérieur, au cœur. Plus qu'une projection, c'est une introspection. Entre étouffement et libération. La naissance d'une idée.
Curtil-Vergy, 2019

Longueur d'onde.

Un voyage pour redécouvrir une ville. S'immerger. La respirer. La vivre. Capter le sentiment de liberté qui s'en dégage. Une force créatrice qui met tout en mouvement en permanence. Une ville comme un tourbillon sans fin. Vivre une expérience en forme de kaléidoscope émotionnel dans lequel la perception est redéfinie continuellement. Changer de longueur d'onde pour toucher le cœur sensible d'une cité vivante.
Barcelone, novembre 2018.

Moebius Strip

​Une plongée dans  les souvenirs d'un passé industriel glorieux. Un regard en arrière vertigineux. Des courbes et des lignes. Un équilibre. La douceur de la lumière. Enveloppante. Une parenthèse hors du temps. Sans début ni fin. Une certaine idée de l'infini au pied d'une rampe hélicoïdale.
Le Lingotto, Turin, 2018

Jeux d'arcade

​Revenir à l'essence du geste, suivre une ligne d'une allégresse sensuelle et pure, un moment évanescent, empli d'une émotion forte, un tout, un équilibre au bord du déséquilibre. 
Rome, 2018

La noyée

Curtil Vergy, 2018

Mind map

Curtil Vergy, 2018

Incursions en couleur

De passage
​Galerie Vivienne, Paris, 2018.
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Under the red light
​Eckwersheim,  2017
Urban soul
​Milan, 2017

Electric sunset

Une station balnéaire hors saison. La ville projette sur la mer ses éclats de lumière artificielle qui soulignent une entrée en matière sensible. Les derniers rayons s’attardent au creux des vagues. Le jour cède la place à la nuit dans un léger frisson.
Palma de Majorque, 2018

Minimal wave

Palma de Majorque, 2018

De profundis

Lisbonne, 2018

Candide Candela

​La lumière, dans sa plus simple expression : pure et blanche. Pluie de photons ou explosion volcanique, le flux de particules légères redessine les contours d’un paysage invisible. 
Lisbonne, 2018

Ikebana

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Ikebana est une invitation à une immersion en apesanteur dans un univers végétal luxuriant. A mi-chemin entre ciel et terre, le regard se glisse entre ombre et lumière, s’accroche aux feuilles ciselées, dans une verticalité structurante. On emprunte à la culture japonaise le sens du détail, l’épure et la symbolique pour donner à voir et interroger la poésie d’un paysage et la perception qui en découle. 
Ce travail prolonge un questionnement sur l’abstraction. Après un plongeon dans la matière, le point de vue est ici plus distancié. La profondeur de champ donne de la consistance aux plans successifs et imbriqués, ponctués par une lumière irisante, des noirs soutenus, des contrastes, de la clarté. Cette structuration de l’espace détache le sujet d’une réalité matérielle et temporelle et offre une vision onirique du paysage. Cette quête d’un imaginaire poétique nous emmène dans une autre réalité, hors du temps, un univers floral d’une grande douceur, un effleurement, une brise poétique, une fragilité suspendue qui invite au rêve.
Séville, 2017.
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Industrial butterfly

Eckwersheim, 2017

Point à la ligne

Metropol parasol, Séville, 2017

La quadrature du cercle

Metropol parasol, Séville, 2017

Borderline

Eckwersheim, 2017

Bubble gum

Eckwersheim, 2017

Sur le fil

Museo del Novecento, Milan 2017

Abstract

 Comme un explorateur d’un autre temps, suivre les dernières traces de lumière pour entrer au cœur même de la matière. Un voyage au milieu des nébuleuses dans un espace parallèle.
Milan, 2017

H2O

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In aqua veritas. In aqua scribis.
Tout comme l'eau est ubiquitaire sur terre et dans le corps humain, la poésie est omniprésente dans l'environnement. Elle habite le quotidien, les paysages qui nous entourent, les objets qui nous accompagnent, les mots que nous prononçons, les gestes que nous faisons. Elle est personnelle et collective, singulière et plurielle. Plus qu'un art, la poésie est un art de vivre. Nécessaire et vitale.
Le regard poétique se désaltérant à la source, l'eau est naturellement un matériau nourricier qui alimente le fluide de l'imaginaire. C'est dans une abstraction aqueuse que je vous emmène. Une vision poétique d'un instant suspendu, le temps d'une respiration, d'un battement de cils. Des images figées pour mieux en capter le mouvement.

Ma démarche repose sur une vision métaphorique du sujet. Je m'extrais du réel pour en donner à voir une abstraction poétique. Je rentre dans la matière avec des cadrages frontaux, sans profondeur de champ, pour permettre au spectateur de plonger dans l’image et de se confronter aux matières mises en lumière. Au-delà du sujet, je cherche à construire une esthétique plastique en jouant sur le caractère polymorphe de l’eau. Ce sont les textures qui apparaissent dans les détails mis en lumière qui vont me permettre de saisir une vérité et d’en écrire la poésie.

Même si écrire sur l’eau peut sembler vain dans son acception latine, l’image n’en est pas moins source de vérité poétique, ouvrant sur un imaginaire hors du temps. 

Jardin des deux rives, Strasbourg 2017

Des visages. Des figures.

Double je
Musée des  Beaux-Arts, Séville 2017
Le dernier métro
Milan 2017
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Autoportrait
Une histoire de récifs, de naufrages et d'horizons lointains. Juin 2017.
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